Momento Espírita
Curitiba, 04 de Dezembro de 2024
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ícone L’art de l’imperfection

Certaines personnes sont connues comme des perfectionnistes. Le mot désigne une personne qui a le désir obsessionnelle excessive d'atteindre la perfection dans ce qu'elle fait.

Accomplir le meilleur en tout ce qu'on fait est qualité elogieuse. Cependant, quand  celà atteint les frontières de l'obsession, ça mène le malheur à la personne et à ceux qui vivent avec elle.

S'il s'agit de quelqu'un dans un poste de commandement, il sera très difficile de rassembler  une équipe qui puisse satisfaire ses besoins.

En ce qui concerne le service domestique, à son tour, il sera difficile de satisfaire ses attentes, car  jamais les vêtements ne seront impeccables  comme il faut, ou la nourriture n’aurra pas la saveur exacte, ou les meubles sans la moindre poussière.

La personne fini par créer, finalement, autour de soi  un halo de l'antipathie et de mauvaise volonté, car, à l'avance, tout le monde sait que, malgré tout effort, ils n’atteindront  jamais le degré de perfection conçu par elle.

Il est dit que dans le dixième siècle, le jeune Rikyu voulait apprendre le rituel complexe de la cérémonie du thé et demanda le grand maître Takeno Joo. Pour accepter le garçon, il était nécessaire de le soumettre à un test.

Alors le maître lui a dit de balayer le jardin. Rikyu a nettoyé le jardin jusqu'à ce qu'il ne restait aucune petite feuille égaré.

Lorsque qu'il a terminé, il a examiné soigneusement chaque centimètre de sable de l'impeccable jardin. Chaque pierre était à sa place et toutes les plantes étaient parfaitement arrangées.

Toutefois, avant de présenter le résultat au maître, Rikyu a secoué le tronc d'un cerisier et a fait tomber quelques fleurs d'automne qui se sont éparpillées, insouciantes, par terre.

Maître Joo, impressionné, a admit le jeune homme dans son monastère. Rikyu est devenu un grand maître de thé et, depuis lors, est vénéré comme celui qui a compris l'essence même du concept de Wabi Sabi: l'art de l'imperfection.

*    *   *

Remarquez la beauté qui se cache dans les imperfections du monde est un art. Le tapis persans étalent toujours une petite erreur, un petit défaut pour rappeler au spectateur que seul Dieu est parfait.

Telle est la condition humaine, et l'art de l'imperfection commence lorsque nous apprenons à la reconnaître et l'accepter.

La sagesse est savoir comment vivre dans le monde, en harmonie avec le monde, en respectant tout et tous.

Apercevoir la Sagesse Divine dans la diversité des couleurs dans la nature et dans la peau des hommes.

Par consequent, chaque créature est particulièrement unique en termes de sentiments et de qualités. Personne n'est comme un autre, comme dans la nature, pas de feuille est exactement comme les autres.

Cela parle de la grandeur de Dieu. Cela nous invite à être attentifs par rapport aux qualités du prochain qui nous sert, qui vit avec nous, qui nous aime.

Jouir  de la coquetterie de l'enfant agité, la marche lente et sans cadence de celui qui avance en âge et penètre dans le nouveau siècle, de celui qui a l'agilité du vent, de celui qui a la tête plongée dans les rêves.

Vivons, donc, dans le monde, pour aimer, pour servir et investissons dans notre perfectionnement moral.

Et apprenons à regarder les gens comme les fleurs du cerisier tombées insouciantes, en brodant délicatement la pelouse verte, avec la certitude qu'elles fournissent la vraie beauté à cet immense jardin de Dieu, appelé la Terre.

Redaction  du Moment Spirite basé dans la
recherche sur
Wabi Sabi, L'art de la imperfection.
Le 13.8.2014.

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