Momento Espírita
Curitiba, 21 de Novembro de 2024
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ícone Chanter la nostalgie

Il est normal que nous ne prenions conscience de la valeur d'une personne qui nous était proche, qu'au moment où elle part pour l'au-delà.

C'est comme si tout ce qu'elle représentait nous revenait soudain en une succession de scènes.

C'est le moment où, à côté du sentiment de perte physique, nous regrettons de ne pas avoir profité un peu plus de cette présence.

Et, lorsque nous entendons les commentaires des autres, sur les bonnes choses faites par la personne disparue, l'influence positive de sa vie sur d'autres vies, ce sentiment d'avoir perdu quelqu'un de très spécial s'accroît.

Quelqu'un dont nous n'avons pas réalisé qu'il nous manquerait autant.

Peut-être nous nous souviendrons et nous reverrons les moments passés à leurs côtés, les conseils que nous avons reçus, les histoires que nous avons entendues.

Et, à côté du regret d'avoir manqué tant d'occasions, une légère tristesse s'empare de notre âme.

Une nostalgie douloureuse s'installe.

C'est peut-être, à cause de ce sentiment qu'un compositeur a écrit :

À cette table, il s'est toujours assis et m'a toujours dit ce que signifie vivre mieux.

À cette table, il m'a raconté des histoires dont je me souviens et que je connais par cœur.

À cette table, il rassemblait les gens et leur racontait joyeusement ce qu'il avait fait le matin.

Il y avait tant d'éclat dans ses yeux que je suis devenu son admirateur plus que son fils.

Et pour décrire la douleur de l'absence, il poursuit dans les vers suivants :

Je ne savais pas qu'une table dans un coin, une maison et un jardin faisaient autant de mal.

Oui, chaque endroit que l'on regarde crie l'absence de cette présence qui donnait à chaque coin une touche particulière.

La table, sur l'aspect matériel, est toujours la même. Pourtant, elle manque d'éclat, parce que l'ami, le membre de la famille, la personne aimée n'est pas là.

La maison, le jardin, tout peut encore être conservé et entretenue. Mais leur valeur a diminué, car ceux qui les égayaient ne sont plus là.

C'est l'absence de son rire, de son discours, de sa joie et de sa voix, ce qui nous attriste.

Selon le compositeur inspiré :

Aujourd'hui plus personne ne parle de sa mandoline...

Il manque à cette table et me manque énormément.

*   *   *

La nostalgie est réciproque. Ceux qui restent la ressentent chaque jour davantage. Et juste au moment où l'on pense que cela ne peut plus faire mal, nous découvrons que le poids de cette absence est devenu beaucoup plus lourd.

D'un autre côté, vous manquez aussi à ceux qui partent. Ils regrettent le nid où ils étaient heureux, où ils jouaient avec leurs enfants, les détails de la vie commune qui font une grande différence.

D'une certaine manière, ils sont tristes lorsqu'ils nous rendent visite, parce qu'ils nous serrent dans leurs bras, nous envoient tout leur amour sous forme de vibrations et nous ne les remarquons pas.

On ne dira jamais assez combien il est important, dans ce monde éphémère, de profiter de la compagnie de ceux que l'on aime, pendant que l'on est en route avec eux.

De graver dans la rétine de l'âme les moments de bonheur. Les premiers pas d'un enfant, les joies des fêtes de famille, la chaleur du foyer.

Pensons-y et ne passons pas à côté de ces opportunités qui remplissent nos âmes, aujourd'hui. Et demain, elles serviront à adoucir l'immense nostalgie des absences...

Rédaction du Moment Spirite,
 citant les paroles de la chanson}
Naquela mesa, de Sérgio Bittencourt
Le 28.8.2024

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