Momento Espírita
Curitiba, 21 de Novembro de 2024
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ícone Comme les fleurs...

Dans cette communauté locale, le patient chef spirituel soufi, était toujours présent.

Il écoutait les douleurs de l'âme de ceux qui lui faisaient confiance, entre les heures qu'il consacrait à la culture des fleurs. Il y en avait tellement, qu'il tenait même un petit étal où il les vendait.

Il s'appelait Ali Sadi Hoca, mais on l'appelait simplement Hodja. Parmi tant d'autres, la jeune Meryem le recherchait toujours.

A tel point, qu'elle dépendait de lui pour presque tout ce qu'elle devait décider ou résoudre, qu'il s'agisse d'affaires familiales ou privées.

Cependant, le sage persévérait, et l'incitait à regarder au-delà de son  entourage.

Il voulait qu'elle pense et agisse par elle-même, qu'elle marche sur ses deux pieds.

Un jour, alors que le problème de la jeune fille était un conflit familial impliquant son frère, sa belle-sœur et ses deux neveux, il l'emmena dans une pièce et lui montra un vase de fleurs artificielles.

Prenez-en une, lui dit-il.

Il lui demande d'admirer cette tulipe rouge à longue tige.

Parfaite n'est-ce pas ? Il y a même une goutte de pluie brillante, qui semble fraîchement tombée des nuages.

Prenez un pétale, ordonne-t-il.

Elle a dit que ce n'était pas possible. Ils étaient tous collés les uns aux autres.

Toujours sous ses ordres, elle constate que malgré toute cette beauté, il n'y avait pas de parfum.

Le sage, la conduisit donc dans son jardin, cueillit un beau bouquet de chrysanthèmes et le plaça dans l'autre main de Meryem, en lui demandant de faire de même.

Elle prit facilement l'un des pétales et parla du parfum qu'elle pouvait sentir.

Dans ce moment, Ali lui dit : L'œuvre de l'homme est belle, mais celle de Dieu est parfaite, inégalable.

Entre la fleur artificielle et la fleur naturelle, la seconde surpasse la première.

Les créatures sont comme des fleurs. Nous sommes des fleurs du Père Créateur, disposées dans le jardin de la planète.

Comme les fleurs, nous avons besoin de terre pour germer, grandir et fleurir.

Notre terre est celle des cœurs qui nous sont proches : la famille, les amis, nos amours les plus chers.

Nous avons aussi besoin d'engrais : l'engrais de la tendresse, et de l'attention pour nous épanouir vraiment.

Nous ne pouvons pas nous passer de l'eau des bonnes paroles et des encouragements.

Le soleil de l'amour surtout, pour nous réchauffer les jours froids, pour nous donner des ondes de chaleur bénéfiques, nous encourageant à grandir et à étendre nos branches, à ouvrir nos bourgeons.

Alors Meryem, rentrez chez vous et occupez-vous des membres de votre famille comme s'ils étaient des fleurs dans votre jardin.

Vérifiez ce dont chacun d'entre eux a besoin : de la terre, de l'engrais, de l'eau ou du soleil. Ou peut-être un peu de chaque chose, tous les jours.

*   *   *

Les fleurs de Dieu dans le jardin de la vie. Quelle belle image ! Et quel bon conseil pour nous-mêmes.

Nos parents sont des fleurs déjà épanouies. Certains d'entre eux ont déjà envie de se faner. Ils ont besoin de notre attention pour ne pas se flétrir avant l'heure.

Nous devons les protéger de la canicule de la solitude.

Notre conjoint, nos enfants, nos frères et sœurs, sont ceux qui ont besoin de l'engrais de l'affection, de l'eau précieuse de nos baisers, de nos étreintes, de la caresse délicate du soleil qui se réveille le matin.

Les fleurs de la vie. Des fleurs dans le jardin de nos cœurs.

Rédaction du Moment Spirite, basé
sur un épisode de la série turque,
Netflix
, Oito em Istambul.
Le 26.4.2024

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