Momento Espírita
Curitiba, 21 de Novembro de 2024
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ícone Comme une volée d’oiseaux

Avez-vous déjà remarqué un de ces arbres communs, grands, lorsqu'ils sont pleins d'oiseaux sur leurs branches ?

Les oiseaux perchés remplissent les espaces, et même les branches les plus sèches semblent reprendre vie avec la visite animée des petits êtres ailés.

L'arbre élevé vers le Tout Haut, gagne des mouvements qu'il n'avait pas et des sons qu'il n'était pas capable d'émettre. La vie s'ajoute à la vie.

L'arbre n'a jamais été aussi exubérant.

Cependant, sans avertir, sans raison apparente, ils décident soudainement de s'envoler tous en même temps.

Un autre beau spectacle à contempler.

Coordonnés, intrépides, obéissants à une commande interne qui les pousse à défier l'air à chaque instant, ils s'envolent...

Ils s'envolent, cherchant leur destin, continuant à jouer leur rôle important dans la Création.

Mais qu'en est-il de l'arbre ? En général nous ne le remarquons même plus.

L'arbre reste, maintenant semblant être vide, incomplet, sans vie... sans beauté.

Les oiseaux, les bruits, la fête, toute cette joie qui l'entoure lui manquent.

*   *   *

Il y a des moments dans la vie où il semble que les gens commencent à partir comme cela, comme une volée, presque tous en même temps.

Les réseaux sociaux nous permettent de connaître ce genre de nouvelle instantanément.

L'ami lointain est parti. Maintenant l'autre, le père ou la mère d'untel...

Et lorsque c'est le tour de nos proches, nous réalisons que nous devrons tous partir un jour.

Nous nous sentons alors comme l'arbre qui a perdu tous les oiseaux qui chantaient et jouaient dans ses bras.

Nous nous sentons flétris, défoliés, silencieux...

La tristesse de l'arbre est compréhensible, elle est authentique.

Il est nécessaire de se rappeler, de temps en temps, que les oiseaux n'appartiennent pas à l'arbre, qu'ils n'en font pas partie, comme le tronc, les branches ou les feuilles.

Ce sont des visiteurs de passage, qui y ont fait une brève halte, dans son écrin de verdure, avant de poursuivre leur voyage à travers l'espace infini.

 On peut donc se demander : l'arbre doit-il souffrir des fréquentes volées de l'existence, ou se réjouir des beaux vols de ses nouveaux amis les oiseaux ?

La réponse est admirable : il faut les deux.

Il n'y a pas de mal à souffrir. Les âmes les plus sensibles souffrent de l'absence et de la séparation. Ils pleurent les larmes de la gratitude, des bons souvenirs et du manque des énergies de l'autre dans le champ des leurs.

Mais aussi parce qu'ils aiment, ils pleurent de joie pour la libération, pour la beauté d'un vol certain pour tous, parce que c'est le vol final d'une étape et le début d'une nouvelle. C'est un vol de renouvellement.

Il est curieux que nous soyons, en même temps, arbre et oiseau. Et nous connaissons l'histoire de deux points de vue.

Elle nous frappe, de temps à autre, cette mélancolie des volées, lorsque notre regard ne s'attarde que sur les arbres vides qui restent.

Ajoutons à ce sentiment un autre : l'éblouissement du ciel plein d'ailes, de la danse sûre et bien conçue des petits êtres qui vont d'ici à là, qui continuent d'exister, qui atterriront bientôt dans d'autres forêts, dans une célébration continue et splendide de la vie qui ne cesse jamais.

Rédaction du Moment Spirite
Le 4.7.2022.

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