Momento Espírita
Curitiba, 04 de Dezembro de 2024
busca   
Par titre  |  Dans le texte   
ícone Les cerisiers

Avez-vous déjà contemplé la beauté d’un cerisier en fleur ?

Si ce n’est pas le cas, pressez-vous. Profitez de chaque instant, car cela ne durera pas longtemps.

Les samouraïs, ces grands guerriers japonais, étaient de profonds admirateurs de cette fleur. Elles représentaient la fugacité de l’existence humaine qui était liée à la devise de ces combattants intrépides : vivre le présent sans peur.

Chaque floraison du Sakura, qui est le nom de cet arbre au Japon, est très courte et extrêmement exubérante, tout comme chaque existence sur la terre.

Nous pouvons faire beaucoup de choses, réaliser, construire, semer et même atteindre la fin de notre vie plus riche que nous sommes arrivés.

Le cerisier fleurit avec insouciance, il profite de la beauté tant qu’elle est là. Il ne se repend pas de tout le chemin qui l’a amené jusqu’à ce jour d’abondance. Il ne regrette pas de vivre si peu de temps éclatant de couleurs.

C’est ainsi que nous devrions être.

L’heure est là. Le passé et le futur sont des temps en suspens. Ils nous servent à réfléchir, à analyser, mais pas à vivre.

Les rancuniers et les mélancoliques sont prisonniers du passé, par conséquent ils n’ont pas de vie. Les anxieux sont enfermés dans l’avenir. Eux non plus ne vivent pas.

Le présent est notre plus grande richesse, car c’est le temps des fleurs, l’heure de profiter de la beauté et d’apprendre avec l’actualité.

Nous ne parlons pas d’une vie sans objectifs et sans projets, ni d’un cheminement qui n’a pas tiré les enseignements de ce qui a déjà été fait, mais du fait d’avoir un pas plus léger, plus courageux, tout en sachant que des erreurs peuvent être commises, qu’on peut changer d’opinion, ce qu’on peut aussi le comprendre chez les autres.

Vivre le présent sans peur c’est se lancer constamment des défis. C’est abandonner notre zone de confort, car à l’intérieur il n’arrive presque rien.

Au début, il peut y avoir un certain embarras, mais les résultats finaux sont étonnants. Nous trouverons de plus en plus de fleurs sur des branches que nous n’imaginions pas qu’elles puissent exister.

Cela parce que nous nous hasardons, nous plongeons, nous sortons de l’ordinaire, nous osons ouvrir notre esprit, penser différemment.

Vivre le présent sans peur c’est respecter le corps et l’esprit. Quel type d’aliment donnons-nous à l’un et à l’autre ? Nous ne sommes pas juste un corps. Nous ne sommes pas seulement un esprit.

Vivre le présent sans peur c’est vouloir être meilleur, mais meilleur que soi-même. Rivaliser avec nos trente ans, si nous en avons quarante. Rivaliser avec nos cinquante, si nous arrivons à soixante.

Un meilleur cœur, un meilleur ami, un meilleur père, un meilleur fils, un meilleur citoyen.

Les samouraïs donnaient leur vie pour leur cause, sans aucune crainte. Pour eux, il ne suffisait pas de vivre, mais il fallait vivre avec honneur, en défendant ce en quoi ils croyaient, même si c’était pour un court laps de temps.

De cette manière, ils seraient exubérants comme le cerisier.

Aujourd’hui, nos épées sont tout autre, nos causes sont différentes, mais le courage dans l’âme, la bravoure face aux luttes quotidiennes doivent être les mêmes.

*    *   *

Quand Socrate, incarcéré, attendant la mort, entendit ses amis exposer le plan d’évasion qu’ils avaient élaboré pour qu’ils puissent préserver ce qu’il avait de plus important : sa vie, il répondit sereinement :

L’important n’est pas de vivre. L’important c’est de bien vivre.

Et il refusa cette façon illicite de s’échapper, respectant ainsi avec tranquillité et vertu la peine qui lui avait été infligée. Fleuri comme un Sakura épanoui.

Rédaction du Moment Spirite.
Traduction réalisée dans le respect des « Rectifications orthographiques du français en 1990 » de l’Académie française (http://www.academie-francaise.fr/sites/academie-francaise.fr/files/rectifications_1990.pdf). NdT
Traduction : Gootjes Irène
Le 3.1.2017.

© Copyright - Momento Espírita - 2024 - Droits de reproduction réservés - Disponible depuis le 28 mars 1998 (en portuguais)