Sans aucun doute nous vivons actuellement des jours de compétition.

La société, le marché du travail, les besoins personnels, tout prend corps et devient plus complexe. L'informatique qui il y a pas peu n'existait pas, connecte ou  isole les gens qui en font un mauvais usage.

Les cours de langues étrangères, les spécialisations sans fin, les études, l'école, tout se fait au nom de la compétitivité.

Ainsi, ce qui suffisait hier pour l'éducation, parait peu  aujourd'hui.

Et voulant à tout prix offrir à nos enfants le mieux, afin qu'ils puissent faire face au monstre vorace de la compétition, nous cherchons par tous les moyens et, sans compter nos efforts à ce qu'ils soient les meilleurs, qu'ils soient les  premiers, être enfin,  ce qu'ils ont appris à être : des compétiteurs !

Pour y arriver, c'est sans compter les efforts pendant  les interminables heures de cours, de sport, de soutien scolaire, de leçons, sans parler du montant dépensé pour les outils qui leur faciliteront le travail et qui les rendront plus compétitifs!

Mais finalement, nous sommes-nous déjà demandé pourquoi nous éduquons nos enfants ? Pour quels combats et avec quelles armes souhaitons-nous qu'ils soient prêts ?

Si l'on nous interroge sur ce que le monde a le plus besoin, sur ce qu'il manque à notre société, nous répondrons tout de suite que ce sont les vertus de l'âme: l'honnêteté, le respect de l'autre, la compassion, la solidarité.

Et qui parmi nous ne souhaiterait pas un monde rempli de tout ceci ?

C'est ce monde là que nous souhaitons. C'est ce monde là que nous voulons pour nos enfants. Mais sont-ils préparés pour un tel monde ?

Est-ce que nos enfants possèdent les qualités d'âme requises pour vivre dans un monde de tolérance, de compassion et de solidarité ? Et dans quelle mesure l'âme de nos enfants est-elle prête à vivre dans un monde de ce genre ?

Y a t-il dans l'éducation de nos enfants de la place pour des leçons de tolérance ?

L'enfant ou le jeune qui ne vit pas son quotidien avec les différences, constatera que nous sommes différents, vus de l'extérieur, mais il ne réalisera pas qu'à l'intérieur nous sommes tous les enfants du même Père, il ne comprendra jamais ce que c'est que la tolérance.

Et la compassion ? Avons-nous déjà abordé ce sujet avec nos enfants dans l'école du cœur qu'ils fréquentent sur la Terre ?

Aucun enfant ou jeune ne connaîtra autant l'idée du sentiment de légèreté et de plaisir de l'âme qui sait minimiser la douleur et les difficultés avec autrui, s'il n'a jamais l'occasion de le faire.

Solidarité. Est-ce qu'au sein du foyer ce sujet a déjà été abordé ? Dans un monde où poussent partout les inégalités, avons-nous pris le temps d'apprendre à nos amours à tendre la main afin d'aider à diminuer la misère d'autrui, qu'elle soit du corps ou de l'âme ?

Nous ne pouvons pas ignorer que la première école de la vie, c'est le foyer, lieu où les leçons que nous souhaitons pour le monde, doivent être apprises.

A quoi bon vouloir un monde sans violence si nous ne leur enseignons pas la tendresse et la mansuétude ?

Et dans ces jours de défis, où les gens perdent les références des vraies valeurs, où les leçons de l'âme ont cédé la place à la seule éducation de l'intellect pour vivre en compétition, c'est dans le foyer que nous devons cultiver les valeurs nobles, qui rendent l'âme forte pour affronter les défis de la vie.

Plus jamais l'éducation pour la compétition, mais plutôt l'enseignement de la solidarité qui est le meilleur apprentissage dont la vie a besoin.

La plus grande leçon que la vie nous offre, c'est celle d'apprendre à conjuguer, dans la pratique, au quotidien, un seul verbe : aimer.

Rédaction du Moment Spirite.
Le 08.12.2009.