Momento Espírita
Curitiba, 21 de Novembro de 2024
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ícone Il est interdit de pleurer?
 

Quand une douleur immense atteint les cœurs de ceux qui se disent chrétiens et, notamment, chez les spirites, elle se libère par les yeux en  goûtes de pleurs.

A ce moment là, il est très commun que les adeptes de la même philosophie spirite, les amis, la famille, les parents sont tous admirés par ces larmes versées et posent des questions du genre:

Pourquoi tu pleures? Tu n'es pas spirite ? Où est ta foi?

Et ceux qui pleurent, déjà avec l'âme en morceaux, par le triste évènement qu'ils subissent, doivent encore gérer ces comportements qui blessent la sensibilité comme une lame tranchante.

Alors, ces compagnons souffrants, qui attendaient l'épaule d'un ami pour pleurer, une poignée de main, un câlin, commencent à souffrir en silence.

Ils pleurent à l'intérieur. Parce que à l'extérieur cela leur a été interdit, par des censures bêtes et inconséquentes.

*   *   *

Qui a dit que l'on ne peut pas pleurer devant un être aimé qui part pour la véritable patrie?

Qui a dit que l'on ne peut pas verser des larmes quand la pénurie frappe à la porte, dans le bras du chômage; quand un fils s'implique avec les drogues; quand  l'ingratitude nous arrive, avec son poignard cruel?

Pour nous qui avons élu Jésus comme Modèle et Guide, et qui nous préoccupons à connaître Sa biographie, nous trouvons dans les Évangiles des informations précieuses concernant la douleur et les larmes.

Quand Il arriva en Béthanie, et reçut l'information de la mort de Lazaro, face aux questions que lui adresse Marie, soeur de Lazaro, Jésus s'assit sur une pierre et pleura.

Pourquoi aurait-il pleuré? Certainement pas pour l'ami qui n'était pas mort, mais seulement en état léthargique. Pourtant, Il a laissé les larmes tomber librement.

Peut-être Il avait pleuré par l'incompréhension des gens à propos de qui Il était, des objectifs de la vie et de la certitude de la vie immortelle.

Quand Madeleine entra dans la salle de banquet, chez un certain Simon, et versa les larmes de sa douleur, de son remord, mélangées à celles de la joie pour avoir rencontré l'amour qu'elle cherchait depuis si longtemps, Jésus ne lui reprocha pas.

Cependant, l'hôte enseigna: Simon, j'ai entré dans ta maison e tu ne m'as pas donné de l'eau pour les pieds. Elle, pourtant, les a baignés avec ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux.

Lors du douloureux parcours jusqu'au Golgotha, confronté aux femmes de Jérusalem, qui pleuraient la mort du juste, de l'être qui avait bénit ses enfants tant de fois, Jésus s'arrête.

Il ne les récrimine pas parce qu'elles pleurent. Mais Il leur dit qu'elles ne doivent pas pleurer pour Lui, qui marche pour la glorification dans la croix, mais pour elles mêmes et ses enfants.

L'on voit, alors, que le Modèle et Guide de l'Humanité n'a jamais parlé contre les larmes de la douleur ou du regret.

De cette façon, il est juste que l'on pleure quand l'âme s'habille en deuil, quand elle se couvre avec le manteau du chagrin.

Le fait d'être chrétien ou d'être spirite-chrétien ne nous transforme pas en créatures insensibles. Au contraire, l'on apprend a aussi sentir la douleur d'autrui.

Ce qui n'est pas cohérent c'est le désespoir, le regret, la plainte.

Mais, les larmes? Pourquoi pas, si elles traduisent l'état d'âme en complainte?

Pourquoi pas, si le Christ Lui même a pleuré! Lui, l'être parfait.

Pensons à cela et soyons plus authentiques et raisonnables, avec les réflexions bien adaptées par rapport à la douleur d'autrui, qui mérite notre entier respect.

Enfin, c'est Jésus qui nous a enseigné: Bienheureux les miséricordieux, parce qu'ils obtiendront eux mêmes la miséricorde.

Rédaction du Moment Spirite.
Le 30.05.2010.

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