Momento Espírita
Curitiba, 16 de Abril de 2024
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ícone Qui es-tu?

Parmi les effets personnels d'un cadre d'une grande entreprise, on a trouvé un jour, la note suivante :

Qui es-tu, toi qui es arrivé si doucement et qui as gagné mon cœur de façon absolue ?

Je me souviens que lorsque tu t'es annoncé, le cœur de ta mère s'est rempli d'anxiété et tu m'as fait ressentir le doux enchantement d'être père.

J'ai attendu ton arrivée entre les nuits blanches de ta mère, qui essayait d'accommoder son ventre d'une manière ou d'une autre, alors que tu grandissais à l'intérieur.

Après tout tu es arrivé ! Tu étais si petit, si minuscule qu'au premier moment, j'ai eu peur de te faire mal quand je te tenais dans mes bras musclés. Mes mains semblaient si maladroites et grandes pour tenir quelque chose d'aussi délicat.

Dans les jours suivants, j'ai découvert ta force d'âme, alors que tu t'abandonnais à mes soins, si fragile, si dépendante. Je me sentais comme un géant, avec l'énorme responsabilité de prendre en charge la vie d'un petit être qui me faisait entièrement confiance.

Un être qui dormait sur mes genoux et se calmait sur ma poitrine, lorsque je le blottissais contre moi. Une petite créature qui ne cessait de me regarder, en émettant des sons que je ne comprenais même pas, pendant que je travaillais à l'ordinateur.

Puis j'ai découvert le merveilleux potentiel qui sommeillait en toi, au fur et à mesure que les mois passaient et que tu te révélais.

Je me souviens de ton intérêt pour mes livres. Bien sûr, au début, ce qui te plaisait le plus, c'était le bruit produit lorsque tu en déchirais les pages. Et quels dégâts tu as faits à certains de mes magazines !

Petit à petit, nous nous sommes compris et tu as accepté de respecter certains espaces et certaines choses. Que tu pouvais avoir accès à des livres, des magazines, des CD et en profiter sans les abîmer.

Quand je m'y attendais le moins, tu étais là, devant l'ordinateur, imitant mes gestes, essayant de taper aussi vite que moi, manipulant la souris, cliquant ici et là, victorieuse, retirant de l'imprimante la feuille reproduisant l'animal coloré que tu avais choisi sur la page affichée d'Internet.

Puis vint l'école, et chaque jour tu revenais avec une petite chanson, un vers, un pliage. Quelque chose que tu as appris, fabriqué, crée.

Chaque jour tu me conquis davantage. Aujourd'hui, je sais que Dieu t'a envoyé dans ma vie pour transformer mon intimité.

D'homme d'affaires, toujours sérieux, à la posture impeccable, je suis devenu le garçon qui se met à genoux et se permet d'être ton cheval de compagnie, se promenant dans la maison avec toi sur le dos.

D'un être presque indifférent, qui ne savait pas montrer son affection, tu m'as transformé en un homme qui rend la douceur de ton baiser par un autre.

Et cela m'a poussé à me tourner aussi vers ta mère, vers ma propre mère, et à leur montrer de l'amour aussi.

Tu me réveilles le matin, avec le chant de ta voix, alors que tu sautilles dans la maison et la rends joyeuse à toute heure.

Je rentre de mon travail fatigué et, en quelques minutes, je me ressaisis devant ta présence, qui saute sur mes épaules, m'étouffe presque de câlins, me dis combien je t'ai manqué, et me raconte les mille petites choses qui ont fait ta journée.

Je regarde dans tes yeux en sentant une profonde affection jaillir de mon âme. Je plonge dans la clarté de ton regard et devant tant de choses que je reçois de toi, je me demande : Qui es-tu mon enfant ?

Qui es-tu, don de Dieu, qui est venu me transformer en un être meilleur et me montrer que la chose la plus importante au monde n'est pas ce que nous avons, ce que nous achetons, le poste que nous occupons ou la fonction dans laquelle nous sommes ?

Rédaction du Moment Spirite,
en l'honneur de Nadine Helena Marcon.
Le 23.5.2022.

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