Momento Espírita
Curitiba, 20 de Abril de 2024
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ícone Tu te souviens?

Quand l’ombre de la mort se fait sur le foyer et enlève un fils bien-aimé, immédiatement, nos pensées se tournent vers les parents.

Comment le coeur maternel surmontera la douleur? Comment le coeur paternel peut-il être fort?

Et, presque toujours, les frères de celui qui est parti ne sont pas rappelés. S’ils sont petits, enfants, il semble que le concept est que pour eux, ce n’est pas si grave.

On explique que le petit frère a fait un voyage lointoin, qu’il est allé à la rencontre de Jésus. Ou qu’il est devenu une étoile et illumine le ciel.

Ou, encore, qui vit maintenant avec son ange gardien.

Cependant, les liens que unissent des frères sont parfois, très forts, et font réfléchir les enfants au petit frère, à la petite-soeur, et à se demander:

Y a-t-il des jouets là où ils se trouvent? Est-ce que le petit frère va regretter l’ours en pelouche avec qui il jouait toujours?

Est-ce que sa couverture chaude, sa tétine, son biberon, son vélo lui manquent?

Peut-être, en pensant à ces choses, une petite fille a écrit à sa petite soeur qui est morte avant d’avoir cinq ans:

Tu te souviens des petits cailloux sur lesquels tu as marché,et comment tu as aimé les sentir sous tes pieds?

Tu te souviens des petites fleurs que tu as arrosées, et celles que tu as senties?

Tu te souviens des étoiles, ma chérie?

Tu te souviens de la lune sur le lampadaire? Tu l’as regardée, tu l’as trouvée si belle et tu t’es emerveillée.

Tu te rappelles comme tu voyais la grâce dans la douleur?

Tu te souviens des rires que tu as partagés et des toutes les révoltes qu’ils ont brisées?

Tu te souviens des mots que tu prononçais? Tu te souviens ma chérie?

Tu te souviens de la petite chanson que tu chantais, et de combien de lettres et des mots tu as inventé?

Tu te souviens du petit-déjeuner et du déjeuner, servis avec amour, à toutes tes petites amies en compagnie de ton grand-père?

Tu te rappelles des belles histoires que Mamie racontait et de tous les ongles que j’ai vernis pour toi?

Est-ce que tu te souviens combien d’heures nous avons passés ensemble?

Tu te souviens de la maison de poupées que papa a bâtie et des bons moments qu’elle t’a donnés?

Tu te souviens, mon bien, qui a pris soin de toi? Et de tous ceux qui t’ont aidé, à la Maison, à l’hôpital?

Tu te souviens, au dernier moment, de celui qui a embrassé tes joues, ton petit visage? De celui qui a tenu tes petites mains?

Tu te souviens de la prière? Des larmes de douleur? Est-ce qu’elles t’ont fait du mal? Mais, c’est passé, n’est-ce pas?

C’était le ruisseau de notre nostalgie débordant par les yeux, comme une cascade qui semblait sans fin.

Tu te souviens des jeux que tu aimais? Et jouer, tu te souviens de jouer mon amour?

Tu te souviens du château, chérie, que tu as imaginé, qu’à force de construire, il était devenu si réel? Tu te souviens du sapin de Noël, des lumières colorées et tout cela?

Et de la petite pelle, de l’arrosoir, du sable que tu as tamisé?

Tu te souviens des coquillages que tu a ramassés sur la plage, que tu as mis sur ton lit et me les as montré?

Eh bien. Moi, je me souviens de tout cela, ma chérie. Je m’en souviens beaucoup, en espérant que mes souvenirs atteignent ton coeur et que tu te souviennes aussi.

Cela fait du bien pour ma nostalgie. Il doit également faire bien pour la tienne.

J’espère que dans la nuit, quand je vais dormir, que je puisse aller à ta rencontre et que nous puissions nous embrasser à nouveau.

On pourrait peut-être, encore faire ensemble, quelques espiègleries. Jouer dans les nuages ou dans les jardins du monde spirituel.

Tu me manques beaucoup, ma petite soeur. À bientôt!

 

Rédaction du Moment Spirite, avec quelques
phrases  de Marina Costa Macedo.
    Traduction: Jusi, Denize
Le 3.2.2020

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