Momento Espírita
Curitiba, 20 de Abril de 2024
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ícone Impermanence

C’est en réfléchissant à la brièveté de la vie que le poète Vinícius de Moraes a écrit un jour une poésie intitulée Poème de Noël :

Pour cela nous avons été faits : pour rappeler et être rappelés.

Pour pleurer et faire pleurer - pour enterrer nos morts.

C’est pour cela que nous avons des bras longs pour dire adieux, des mains pour recevoir ce qui est donné, des doigts pour creuser la terre.

Ainsi sera notre vie : un après-midi à oublier, une étoile s’éteignant dans les ténèbres, un chemin entre deux tombes.

Pour cela, nous devons veiller, parler bas, marcher doucement, voir la nuit dormir en silence.

Il n’y a pas grand-chose à dire : une chanson sur un berceau, un vers, d’amour peut-être, une prière pour celui qui s’en va.

Mais que cette heure n’oublie pas et que pour elle nos cœurs restent graves et simples.

Car pour cela nous avons été faits : pour vivre l’espoir dans le miracle,

Pour participer à la poésie, pour voir la face de la mort.

Soudain, nous n’espérons plus…

Aujourd’hui la nuit est jeune ; de la mort, nous naissons à peine immensément.

*   *   *

Quel sentiment nait en nous quand nous pensons à la brièveté de la vie ? Serait-ce de la tristesse, de la mélancolie ou de la compréhension et de la paix ?

Seule la pleine notion, voire la conviction de l’immortalité, nous permet d'appréhender cette brièveté.

Bien que nous soyons des Esprits immortels, nous ne vivons qu'un temps dans cette maison mortelle qu'est notre corps.

Et ici, dans cette demeure, toutes les choses sont éphémères, elles ne durent pas, elles sont passagères.

Notre regard sur la brièveté de la vie nous permet d'entrevoir que tout ce qui est extérieur à cette vision s’achève, a une fin.

De même que reste ce que nous gardons dans notre âme.

Ainsi, comprenant la vie, les adieux se transforment en à bientôt.

Les douleurs, en petites leçons d’un apprentissage qui se construit de manière progressive.

Les heurts que la vie exige sont des exercices qui nous confèrent de la fibre et des vertus.

Tout dans la vie, qui appartient à notre intimité, demeure.

Tout au plus, cela aura la pérennité d’une existence.

C’est la raison du sage conseil de Jésus de ne pas nous arrêter à rassembler les trésors de la Terre parce qu’ils sont brefs, le voleur les emporte, la rouille les ronge, la vermine les consomme.

De sorte qu’il n’est pas cohérent de faire de grands efforts juste pour amasser des biens ne servant que pour une courte période de temps et que nous laisserons quand nous retournerons au vrai foyer.

Donc, ne nous affligeons pas face à l’impermanence de la vie physique. Ce n’est que l’intervalle entre deux tombes, comme le dit le poète.

Bientôt, nous rentrerons à la maison. Là où se trouveront nos amours arrivés avant nous.

Et où nous resterons en attendant ceux qui viendront, une fois achevée leur propre mission.

Avec la mort, nous nous éveillerons à une nouvelle réalité.

Par conséquent, vivons intensément les occasions de la vie, dans la certitude qu’elle sera toujours prodigue, généreuse, juste et aimante dans ce qu’elle nous offre.

Sachons aussi que tout passera rapidement, parce que notre passage sur la planète est bref, aussi longues que soient les années de notre vie physique.

Demain, très bientôt, nous serons de retour au foyer paternel.

 Rédaction du Moment Spirite.
Traduction réalisée dans le respect des « Rectifications orthographiques du français en 1990 »
 de l’Académie française
 (
http://www.academie-francaise.fr/sites/academie-francaise.fr/files/rectifications_1990.pdf). NdT
Traduction : Gootjes Irène
Le 14.7.2016.

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