Momento Espírita
Curitiba, 24 de Abril de 2024
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ícone Mains veloutées de Dieu (audio)

Debout dans l'autobus, il portait la chemise numéro dix de la sélection du football club dont le jaune ressortait au milieu de tout ce monde.

Son attention fut attirée par l’enfant que ce jeune homme tenait dans ses bras et qui émettait des cris étranges à espaces réguliers. De toute évidence, il était porteur d'une déficience, un problème que dans notre ignorance nous n'identifions pas.

De plus, le garçon présentait des troubles neurologiques graves, car il se tenait un peu avachi dans les bras de son père, les bras pendus le long du corps, la tête pendante de côté.

De temps à autre, le corps se projetait en avant dans un mouvement de chute, comme si la gravité lui lançait un appel auquel il ne pouvait résister.

Le père finalement assis, sans s'altérer ni démontrer la moindre inquiétude, remettait son fils droit et séchait la bave avec délicatesse, se souciant avant tout de son confort.

Aucun signe d'exaspération. Au contraire, une infinie tendresse dans chaque geste. Arrivé à destination, il se leva du siège tenant son précieux fardeau dans ses bras, et posa sa tête sur son épaule droite, malgré les réclamations insistantes du garçon.

Et les voilà partis ensemble, on aurait dit qu'ils ne faisaient qu'un seul, tous deux en chemise jaune. L'un droit, marchant fermement, sous un soleil hivernal propageant des lumières dorées. Tandis que l'autre l'utilisait comme appui à son corps fragile et désarticulé.

Combien d'amour en si peu de gestes. Combien de tendresse dans chaque action.

Apparemment, le garçon semblait ne pas remarquer les soins dont il était l'objet. Or, il n'échappait pas à un regard plus attentif que l'expression de tous ces sentiments aimants le calmait.

C'était comme si la tendresse tissait une toile pour y envelopper cet être déficient et désarmé.

Combien existe-t-il sur la terre de pères et de mères remplissant d'affection la vie de leurs enfants dépendants ? Des enfants porteurs de déficiences physiques et mentales.

Des pères et des mères qui étreignent leurs petits si aliénés qu’ils ne leur manifesteront jamais dans cette vie la moindre gratitude.

Des enfants avec des problèmes. Des êtres aimés.

Des âmes qui se trouvent sous le coup de l'amour et de la grandeur des renoncements.

La nuit, quand ils quittent leur corps en dédoublement partiel sous le coup du sommeil, les parents et les enfants se retrouvent dans les jardins spirituels entre l'abondance des fleurs, des parfums et des couleurs.

C'est là que l'Esprit du fils étreint les siens et pleure d'émotion : Merci mes chers parents de me soutenir, moi qui ne suis qu'un bouton de fleur défectueux au printemps de la vie.

Alors ses parents le couvrant de caresses lui répondent : Cher enfant aimé, compte sur nous. Nous serons sur la terre dans cette vie, tes jambes, tes bras, ton esprit. L'amour qui nous unit dépasse toutes les difficultés.

Puis, ils retournent à leur corps physique et, quand le matin se lève et que le soleil étend sa couverture dorée sur le jour naissant, ils ouvrent leurs yeux dans la chair et recommencent leurs luttes.

*   *   *

Bénis soient ceux qui aiment, ceux qui protègent d'autres vies en renonçant à la leur.

Bénis soient les pères et les mères sur la terre, mains veloutées de Dieu sur la planète qui soutiennent des vies débilitantes.

 

Rédaction du Moment Spirite.
Traduction réalisée dans le respect des « Rectifications orthographiques du français en 1990 » de l’Académie française (
http://www.academie-francaise.fr/sites/academie-francaise.fr/files/rectifications_1990.pdf). NdT
Traduction : Gootjes Irène
Le 28.12.2015.

 

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